mercredi 16 février 2011

Le parc provincial de la Rivière bleue en duo !



Comme annoncé, voici un petit panorama des richesses que réserve le Sud de la Grande Terre... Une terre rouge, chargée en oxyde de fer ; une végétation sauvage et variée ; des animaux...

Au coeur de ce Sud calédonien, à une soixantaine de kilomètres de Nouméa, s'étend, sur 9045 hectares, le parc provincial de la Rivière bleue (autrement dit, géré par la Province Sud, et créé en 1980). En voici une carte : http://www.province-sud.nc/images/stories/pdf/environnement/carte_parc_riviere_bleue_2007.pdf.









Les exploitations forestières et minières du début du XXe siècle ont laissé quelques vestiges. Alternent ainsi des zones de maquis minier et de forêt humide.


Le maquis minier














Et il existe en fait deux rivières, la Bleue, mais aussi la Blanche, jalonnées toutes 2, par alternance, de pistes pédestres, VTT, ou réservées aux voitures. Les sentiers sont très variés, proposant points de vue, petites cascades, une magnifique forêt noyée sur la Rivière Bleue, des arbres millénaires (les Kaoris), etc ! Et il y a là la plus forte concentration d'espèces végétales et animales du pays (donc pas mal de cagous, vous l'aurez deviné ;) et à propos de cagous, j'ai appris entre-temps que madame cagou ne pondait qu'un oeuf par an, d'où son opiniâtreté à protéger son petit, si précieux... mais non, non, je ne prépare pas un mémoire d'ornithologie !)















Nos photos ne proposent qu'un aperçu de ces richesses car, en fait, après avoir pique-niqué nonchalamment sur une magnifique aire entourée de conifères, nous nous sommes dirigés, plein d'enthousiasme, vers le sentier principal avant d'aviser une petite guitoune devant laquelle faisait demi-tour un 4X4 dont le passager semblait m'indiquer par geste que l'entrée était fermée. J'ai immédiatement pensé aux dégâts du cyclone, mais non, nous n'étions pas tout à fait dans le parc sur notre aire de pique-nique, et entre-temps celui-ci avait fermé : il était 14 heures passées et plus aucune entrée n'était admise... Nous nous sommes alors "rabattus" sur le site le plus proche (à quelques centaines de mètres, dont de la piste carrossable), qui propose des aires de camping (ce dernier ayant été récemment interdit dans le parc), et qui offre bien sûr la même végétation, mais en moins grande concentration et variété.

Derrière moi, une aire de camping aménagée


 Nous aurons l'occasion de retourner prochainement au parc : la visite en sera plus détaillée, promis !





Lors du prochain post, direction  la mer, les bateaux et autres découvertes !

jeudi 3 février 2011

Sortie familiale au parc forestier

L'entrée du parc
Nous voilà au parc forestier Michel-Corbasson de Nouméa, un parc zoologique, botanique, de loisirs, etc. où je pensais que Noémie pourrait passer un bon moment, et nous aussi par la même occasion ! Ce fut bien le cas, elle a adoré certaines espèces d’oiseaux (perruches très colorées, cagous, toucans) mais aussi, moins couleur locale, les paons, surtout car ils sont en liberté et qu’elle a pu les approcher de très très près, et enfin les babouins qui l’ont impressionnée par leur décontraction, et leur ressemblance avec nous peut-être ??? ;). Enfin, les chèvres et autres animaux de la ferme pédagogique lui ont bien plu. Mais je vous fais un petit topo historique et descriptif (court !) sur ce beau parc qui surplombe la ville.







Un petit cliché irrévérencieux
En 1962, la ville de Nouméa cède au Territoire ce terrain surplombant les quartiers Nord (les plus défavorisés soit dit en passant), pour y aménager une réserve préservant un noyau de forêt sèche et quelques espèces endémiques, dont le cagou ou la perruche cornue. C’est le service des eaux et forêts de Nouvelle-Calédonie qui en est chargé, et notamment son directeur, Michel Corbasson, d’où le nom du parc. Il s’ouvre au public en 1972. Je l’avais visité en 1996 ou 1997, ça a bien changé ! Plus vaste, plus beau…

Un totem en fougères
Le parc réunit plus de 700 animaux représentant plus de 130 espèces, dont essentiellement des oiseaux. Il faut savoir (je l’ai appris en faisant cette petite recherche) que la faune terrestre locale était essentiellement constituée de reptiles et d'oiseaux, et uniquement de chausse-souris (appelées ici roussettes ou renards volants !), parmi les mammifères, avant l'arrivée des Européens et l'introduction de nouvelles espèces !


J'aurais plutôt dit que ça avait une tête d'ours que de renard...

 Bref, tous ces animaux sont répartis dans des enclos ou espaces ouverts (pour les cagous notamment) le long de sentiers piétonniers, et autour de trois lacs artificiels. 
Parmi les oiseaux endémiques il y a donc le fameux cagou (voir photos ci-dessous), qui est d’ailleurs l'emblème du territoire : il est décliné partout et sur tout support commercial aussi (porte-clefs, paréo, tee-shirt, etc.). Il est protégé, et fait l'objet d'un élevage pour repeupler les zones naturelles, ainsi que d'un programme d'étude en partenariat avec notamment le Yokohama zoological gardens au Japon, le Zoo de San Diego, ou encore le parc ornithologique de Walsrode en Allemagne. C'est l'absence de prédateurs avant l'arrivée de l'Homme qui aurait conduit à la « perte du vol ». Cela lui procurait une économie d'énergie importante. 





Lorsqu'il se sent menacé, le cagou court rapidement et se cache. Il peut également ouvrir ses ailes en éventail et dresser la huppe qui orne sa tête s'il ne peut pas fuir (dans le cas où il a un poussin avec lui notamment). Il est alors très beau mais étant donné le contexte, je n’ai que des photos où ses ailes et sa huppe sont repliées, ce qui en fait un gros oiseau sans beaucoup d’intérêt finalement, si ce n’est cet air doux qu’il arbore. Il mesure environ 60 cm. Les cagous poussent un cri matin et soir qui ressemble à un aboiement de chien disant "kagu". C'est ce qui lui a valu ce nom-là par les autochtones.
Vivant en couple, un couple de cagou est établi pour la vie (il n’y a pas que nos fameux « inséparables », et ceci dit, ça fait rêver…).








Ha, il y a aussi un vivarium depuis 2007, avec11 espèces de reptiles dont 8 endémiques, c’est-à-dire surtout des geckos, mais on n’en a pas pris de photos ! La prochaine fois, parce qu’il y en a de vraiment impressionnants (comprenez effrayants, repoussants, monstrueux…). Noémie dormait pendant cette partie-là, Rémi a adoré.

Toutefois, en Nouvelle-Calédonie, il y a peu d'espèces dangereuses, que ce soit sur terre, en mer ou dans l'air. Bien sûr il y a quelques méduses, poissons pierre..., plus spécifiquement des tricots rayés (serpents de mer rayés noir et jaune, mais leur morsure est rare); plus radical, le requin, mais il y en peu qui s'aventurent dans le lagon quand même... 

La prochaine fois, une sortie sans Noémie à la Rivière bleue !